Nicole Senécal

Quelques extraits…

« Pendant longtemps dans notre coin, il n’y avait pas de terrain de balle à quatre miles à la ronde. Le premier terrain de balle, qui est aujourd’hui le Parc Jérôme, était une forêt. Le maire Villeneuve avait dit à mon mari que s’il trouvait des gens pour déboiser, la Ville s’occuperait du reste. Avec leurs haches et leurs scies, mon mari, aidé par les voisins, ont buché les samedis et les dimanches pour offrir un terrain de balle aux jeunes du coin. Dans ce temps-là, les loisirs étaient organisés par des groupes de bénévoles. » 

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« Il y avait beaucoup d’accidents liés à la vitesse sur la 337, qui s’appelait anciennement la Route Rurale numéro 1. Puisque notre maison était sur le coin de la rue, nous étions les premiers répondants lors des accidents. J’avais un paquet de guénilles propres dans la lingerie pour éponger le sang, quand il y avait des blessés. Une fois, j’ai vu mon mari sortir sept personnes d’une auto en feu en comptant les gens pour être certain de ne pas oublier personne. C’était surtout des enfants. Son chandail était brûlé à cause des étincelles. Puisque j’appelais régulièrement la Police de l’Assomption, police qui desservait notre village, nous avions un numéro spécial pour ne pas payer de « longue distance ». »